Bonjour chers parents,
Comme vous l’avez surement constaté, le printemps s’amène, les oiseaux chantent, les partys bien arrosés recommencent. Le moment est donc parfaitement désigné pour vous informer des activités de prévention tenues par Satellite, organisme en prévention des dépendances sur la prévention de la conduite en état d’ébriété. Pour la première fois cette année, tous les élèves de cinquième secondaire de Saint-Hyacinthe auront l’occasion de rencontrer un trio d’intervenantes composé de la Sûreté du Québec, Justice Alternative et Satellite, pour le projet appelé « Fêtez sans perdre la tête » que nous déployons actuellement. Comme le titre l’indique si bien, nous aborderons avec les jeunes la consommation responsable, le retour à la maison sécuritaire et les comportements à adopter en cas d’urgence, le tout sous un angle éducatif et participatif.
Pour vous mettre en contexte, je vous explique l’atelier : d’abord les jeunes auront l’occasion de faire la fête, de danser, de parler entre eux et d’examiner les profils de consommation qui leur auront été remis. Ensuite, les lumières s’allument et on leur annonce qu’ils doivent rentrer chez eux. Mais attention : des obstacles les attendent! Ils devront parcourir certains trajets avec les lunettes Fatal Vision qui simulent un état de consommation. Le but est de faire constater aux jeunes que la vision est réellement affectée par l’alcool et que même avec des lunettes imitant une vision de .07 à .10, ils ne prendraient pas le volant, aussi courte soit la distance à parcourir.
Une fois que tous les jeunes ont pu faire l’essai du parcours, une policière vient les informer des conséquences qui peuvent survenir lors d’une arrestation où le conducteur est en état d’ébriété ou s’il est en tolérance 0 (comme tous les jeunes de moins de 22 ans) et qu’il a consommé de l’alcool. Une attention particulière est portée pour préciser que l’état d’ébriété n’est pas seulement induit par la consommation d’alcool, mais aussi d’autres drogues et de certains médicaments, sans oublier de nommer les effets parfois fatals de la fatigue au volant.
Enchaîne ensuite une intervenante de l’organisme Justice Alternative qui vient en aide aux jeunes qui ont commis des actes criminels ou qui en ont été reconnus responsables ainsi qu’aux victimes. Elle leur fait entre autres réfléchir sur les conséquences psychologiques et émotives qu’il est possible de ressentir à la suite d’un accident de la route causé par l’alcool, autant pour le conducteur, que la victime que l’entourage de ces deux personnes.
Finalement vient la partie prévention avec « la question qui tue » comme dirait Guy A. Lepage soit comment retourner chez soi de façon sécuritaire lorsqu’on a consommé? Quel est le plan A, le plan B et même le plan C? Les jeunes ont donc l’opportunité de réfléchir sur tous les moyens mis à leur disposition. Ils réfléchissent sur lesquels ils utilisent ou leur semble les plus faciles. Lesquels mettent-ils de côté et pour quelles raisons? Est-ce que le plan A demeure le plan le plus souvent utilisé? Est-il efficace? Se sont-ils déjà retrouvés dans une situation où ils ont embarqué avec un chauffeur en état d’ébriété et qu’ils étaient conscients de cet état?
Et vous, en tant qu’adulte, quelles sont les stratégies que vous utilisez pour vous assurer de rentrer chez vous de façon sécuritaire? Vous arrive-t-il de prendre des décisions risquées? Êtes-vous un exemple de consommation responsable pour votre jeune? Tant de questions à se poser, car rappelons-nous qu’en tant qu’adultes et personnes significatives dans la vie des jeunes, nous sommes leurs principaux modèles.
Nous vous invitons à aborder le sujet en famille. Nous le proposons aussi aux jeunes, d’en parler entre eux et d’en parler avec vous. Êtes-vous disponibles pour aller les chercher dans un party lorsqu’ils ne sont pas en état de conduire? C’est une décision personnelle qui vous revient. Environ la moitié des jeunes disent que leurs parents accepteraient d’aller les chercher. Dans le cas contraire, savez-vous quelle option ils ont l’intention de prendre pour revenir à la maison?
L’important dans tout cela, c’est de savoir quoi faire, d’avoir des alternatives et de ne pas se laisser prendre par le jugement défaillant qu’entraîne la consommation de substances. La conduite en état d’ébriété est l’une des principales causes des décès et des blessures sur les routes. C’est pourquoi il est primordial d’agir ensemble et de veiller à ce que tous, adolescents et adultes, passagers et conducteurs, soient en sécurité sur les routes.
Gabrielle Lemonde
Intervenante et agente de prévention
Satellite, organisme en prévention des dépendances
Lien officiel vers l’article de journal : http://www.leclairon.qc.ca/archives/2014-05-13/index.html