CANNABIS
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Le Cannabis
Cannabis (n,m) : genre botanique de la famille des Cannabaceae. Il s’agit de la famille botanique du chanvre.
Cannabis (n.m) : nom utilisé pour définir le chanvre psychotrope. Cela inclus également les dérivés du chanvre psychotrope tel que le haschisch, l’huile, etc.. Aussi connu sous les noms de pot, marijuana, etc.
Statistiques : En 2014-2015, 15,2 % des personnes de 15 ans et plus ont consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois.
Plante
Comme il a déjà été expliqué, le cannabis est une famille de plante dans laquelle on retrouve plusieurs variétés :
- Cannabis indica
- Cannabis sativa
- Cannabis rudarelis
- Cannabis afghanica
Ce qui distingue, entre autres ces variétés, c’est la teneur en THC, la molécule psychoactive (qui agît sur le cerveau) du cannabis. Dans les variétés cultivées pour la fibre, on retrouve une teneur d’environ 0,2% de THC alors que dans les variétés thérapeutiques ou psychotropes, le taux de THC se situe entre 5 et 20%
Comment calcule t’on la puissance du cannabis?
On calcule le degré de puissance du cannabis en pourcentage de THC. Il s’agit de la proportion de THC en poids, contenu dans la plante. De façon naturelle, le pourcentage de THC varie entre 0.5% et 5%. Par contre, avec les méthodes de cultures hydroponiques, on retrouve aujourd’hui des cannabis dont les taux de THC peuvent aller jusqu’à 30%. Un cannabis est considéré à forte teneur à partir de 20% de THC.
Substances nocives
Joint vs cigarette
Dans un joint, on retrouve près de 150 composés chimiques nocifs, dont plusieurs agents cancérigènes.
La différence entre une cigarette de cannabis et une cigarette de tabac
Dans un joint, il y a :
- 50% plus de goudron, à quantité égale de tabac fort
- 4,4 fois plus d’oxyde d’azote, un irritant pour le système respiratoire. (On retrouve aussi ce polluant dans le système de combustion des voitures.)
- 20 fois plus d’ammoniac
- 2,5 fois plus de cyanure d’hydrogène
- Un peu moins de monoxyde de carbone
- Beaucoup moins de nicotine
Molécules actives du cannabis : les phytocannabinoïdes
Dans le cannabis, on retrouve près d’une centaine de molécules actives répertoriées; les phytocannabinoïdes. Ces cannabinoïdes sont produits et emmagasinés dans les trichomes, ces minuscules poils transparents qui recouvrent les fleurs et les feuilles de la plante. Ce sont ces molécules qui “ont des effets sur les récepteurs cellulaires du cerveau et du corps. Ils peuvent modifier le comportement de ces cellules et la communication entre elles.
Les cannabinoïdes du cannabis les plus connus et les plus étudiés sont le THC et le CBD puisque ce sont les deux molécules qui auraient les effets les plus directs sur le cerveau. Par contre, il est à noter que plusieurs autres cannabinoïdes moins importants sont aussi répertoriés dans la plante, bien que l’on connaisse bien leurs effets sur le ressenti des consommateur/trice-s de cannabis.
Saviez-vous que?
Saviez-vous que le corps humain produit naturellement des cannabinoïdes ? On les appelle les cannabinoïdes endogènes et ils sont sécrétés par le système endocannabinoïde du corps humain. Ce système est aussi équipé de récepteurs qui captent les cannabinoïdes présents dans le cannabis. Le système endocannabinoïde est unique à chaque individu, ce qui est l’un des facteurs qui pourraient expliquer pourquoi les consommateurs ne ressentent pas de manière identique les effets d’un même produit.
THC
Le Tétrahydrocannabinol, plus communément connu sous l’abréviation de THC, est la molécule la plus présente dans le cannabis. C’est également la molécule psychoactive du cannabis, c’est-à-dire qu’elle est responsable de la modification du rythme cérébral.
De façon naturelle, le pourcentage de THC dans un plant de cannabis varie entre 0.5% et 5%. Dans le même ordre d’idée, la puissance en THC du cannabis séché a augmenté depuis les années 80, passant d’un taux de THC moyen de 3 %, à environ 15 % aujourd’hui. Par contre, on retrouve aujourd’hui des cannabis hydroponiques dont les taux de THC peuvent aller jusqu’à 30%.
Par ailleurs, il faut savoir que l’on calcule le degré de puissance du cannabis en pourcentage de THC. Ce pourcentage est la proportion de THC en poids, contenu dans la plante de cannabis. Il est à noter qu’un cannabis est considéré à forte teneur à partir de 20% de THC.
Les effets du THC
Comme il a été mentionné plus, le THC est responsable de la modification du rythme cérébral.Il est également responsable de l’effet euphorisant. Le THC est également responsable de l’augmentation de la concentration de dopamine (l’hormone du plaisir) dans le cerveau. C’est notamment ce qui peut amener les gens à consommer davantage.
En contrepartie, il peut également créer de l’anxiété, ou les effets négatifs du cannabis, lors de la consommation.
Concernant les effets concrets, il est possible de constater deux phases aux effets du THC :
La première phase est le « high » elle-même. Il s’agit du moment où la sensation de bien-être et de relaxation est au maximum. Il s’agit normalement du moment où l’on vit les effets recherchés.
La deuxième phase est ce qu’on appelle le « down ». C’est lorsque les effets recherchés s’estompent. On peut alors vivre :
- un état de torpeur
- une diminution de l’attention et concentration
- une diminution de la mémoire à court ou moyen terme
- un affaiblissement des réflexes et du temps de réaction
- une baisse de la capacité à accomplir certaines tâches complexes
Élimination du THC
Concernant l’élimination du THC de l’organisme, on estime que la moitié de la substance consommée est éliminée en 4,3 jours, en moyenne. L’autre moitié quant à elle, sera éliminée environ en 3 semaines. Ainsi, bien que l’élimination du THC dépende du métabolisme de l’individu, une période de 4 semaines est normalement nécessaire pour éliminer dans l’entièreté le THC présent dans le sang, et ce, à partir de la dernière consommation.
Vous trouverez, dans le tableau, ci-bas la durée selon laquelle il est possible de détecter du THC dans le corps:
durée de la présence du THC et du THC-COOH dans le corps
usage occasionnel | usage régulier | |
dans le sang |
THC: 2 à 8 heures THC-COOH: : jusqu’à 72h |
jusqu’à 1 mois après l’arrêt de la consommation |
dans les urines | 3 à 5 jours | 30 à 70 jours |
dans la salive | 6 à 8 heures | jusqu’à 24h, voire jusqu’à 8 jours |
CBD
Le cannabidiol, dont l’abréviation est le CBD, est responsable de l’effet relaxant du cannabis. Elle atténue l’effet euphorisant et anxiogène du THC; on dit qu’elle est l’antagoniste naturelle du THC. Par contre, cet effet ne se produirait que “lorsque la quantité de CBD dans le cannabis est égale ou supérieure à celle de THC”. De plus, il est à noter que le CBD ne cause pas d’accoutumance.
Ainsi, il faut savoir que beaucoup des propriétés thérapeutiques de la plante sont induites par le CBD présent dans la plante. Dans cette optique, il faut savoir que le cannabis thérapeutique contient souvent davantage de CBD. Dans cette optique, il faut savoir que le cannabis thérapeutique contient souvent davantage de CBD.
Au niveau médical, le cannabis thérapeutique peut être utilisé pour traiter “les convulsions, l’inflammation, l’anxiété et la dépression, les nausées”, la dystonie, l’épilepsie, la schizophrénie et des troubles du spectre autistique ou encore dans le traitement contre le cancer ou pour traiter des douleurs neuropathiques chroniques.
Exemples d’utilisation pour le cannabis thérapeutique:
- réduction de la douleur
- aide au sommeil
- réduction de l’inflammation
- réduction de l’anxiété et du stress
- stimulation de l’appétit
- expectorant et bronchodilatateur (permet de tousser et d’ouvrir les poumons)
- soulagement de la dépression
- stimulant pour l’appétit
- anti-nauséeux
Qui sont les consommateur/trice-s de cannabis?
Quelques faits en vrac:
Près de 45,8% des Québécois-e-s ont déjà consommé du cannabis au cours de leur vie. 50,8% des hommes et 40,9% des femmes ont déjà consommé du cannabis.
Dans la dernière année, 16,4% des Québécois-e-s ont consommé du cannabis. 20,2% des hommes en ont consommé alors que seulement 12,7% des femmes l’ont fait.
Consommation par groupe d’âge:
Dans la dernière année*,
- 20,7% des 15-17 ans
- 38,1% des 18-24 ans
- 29,3 des 25-34 ans
- 15,3 des 35-54 ans
- 6,6 % des 55 ans et plus
ont consommé du cannabis. (Institut de la statistique du Québec, 2020, p. 17)
Âge d’initiation
Les québécois-e-s ont consommé du cannabis pour la première fois :
- avant l’âge de 15 ans dans 16% des cas,
- entre 15 et 17 ans dans 39% des cas
- à 18 ans et plus dans 45% des cas . (Institut de la statistique du Québec, 2020, p. 15)
Saviez-vous que?
Cannabis est le nom scientifique d’une famille de plante, le chanvre. Dans cette famille, il existe plusieurs variétés. Certaines variétés de cannabis sont cultivées pour les fibres (afin de faire des tissus, des cordes, du papier, etc.). On parlera alors plus couramment de chanvre. D’autres variétés sont plutôt cultivées pour leurs propriétés psychotropes (buzz) ou thérapeutiques. On utilisera alors le nom cannabis.
Utilisé par plusieurs peuples dès l’antiquité pour ses fibres, ses graines et ses propriétés thérapeutiques, il faut attendre le milieu du 19e, en occident, pour que l’on redécouvre ses propriétés. En 1839, un médecin britannique étudie ses effets analgésique et sédatif et la plante est alors incluse dans les pharmacopées[1] britanniques et américaines. On le trouvera même en vente libre, dans les pharmacies, pendant une centaine d’années avant que celui-ci ne soit détrôné par l’aspirine.
Quelques années plus tard, lors de la prohibition de l’alcool, on accuse le cannabis de tous les maux et d’être responsable d’immoralités et d’incitation au crime. Il est donc retiré de la pharmacopée en 1924. Ce n’est ensuite qu’au début des années 2000 qu’on suggère d’assouplir les règles en matière de cannabis thérapeutique, de poursuivre la recherche sur le cannabis et de le légaliser.
Pourquoi légaliser?
La légalisation du cannabis vise à :
- Mieux encadrer l’usage du cannabis auprès des jeunes et de la population
- Standardiser et contrôler la qualité du cannabis
- Contrôler la vente et l’accès au cannabis
- Restreindre l’accès aux mineur-e-s et aux jeunes
- Produire et diffuser une information juste et de qualité
- Faire de la recherche avancée sur le cannabis
- Contourner le marché noir et les organisations criminelles
- Diminuer les coûts pénaux et judiciaires liés au cannabis
[1] Ensemble des médicaments d’une population
L’impact de la légalisation sur la consommation
Contrairement aux idées reçues, la légalisation a eu un très faible impact sur la consommation de cannabis.
Entre les années 2018 et 2019, la consommation de cannabis a augmenté de 2,4%. En 2018, 14% des québécois-e-s avaient consommé du cannabis alors que la proportion s’est élevée à 16,4% en 2019. ((Institut de la statistique du Québec, 2020, p.17-18 )
La proportion d’hommes ayant consommé du cannabis au cours de la dernière année a quelque peu augmenté entre 2018 et 2019, passant de 17,3% à 20,2%..
Pour ce qui est des femmes, la proportion ayant consommé du cannabis est passée de 10,8% en 2018 à 12,7% en 2019.
Fait étonnant, au cours de l’année 2019, la proportion de gens ayant consommé du cannabis a augmenté dans tous les groupes d’âges sauf pour celui des 15-17 ans, qui a connu une diminution (passant 22,3% à 20,7 %). Dans le même ordre d’idée, l’augmentation de la consommation la plus notable s’est faite chez les 25-34 ans ainsi que chez les 35-54 ans.
Par ailleurs, il a été constaté une diminution de quelques points de pourcentage chez les consommateur/trice-s quotidien-ne-s (2018: 14,9%, 2019: 11,9%) et régulier/ère-s (2018: 25,3%, 2019:24%) alors que l’on peut percevoir une légère augmentation chez les consommateur/trice-s occassionel-le-s (2018: 19,2%, 2019: 20,6%) et chez ceux qui consomment moins d’un jour par mois (2018: 40,7%, 2019: 43,5%). (Institut de la statistique du Québec, 2020, p.30)
Une des grandes différences depuis la légalisation se fait sentir au niveau de l’acceptabilité sociale. Désormais, une plus grande proportion de gens estiment que la consommation de cannabis à l’occasion est “tout à fait ou plutôt acceptable”. Celle-ci est passée de 49% en 2018 à 62% en 2019.
Par ailleurs, entre 2018 et 2019, il a été possible de voir un changement important dans les sources d’approvisionnement du cannabis. En 2018, les consommateur/trice-s du Québec sont 78% à se procurer du cannabis auprès d’un membre de la famille, d’un ami ou d’une connaissance et 32% à l’acheter sur le marché noir. Également, 5,4% en cultivent. En 2019, on constate que 62% des gens se procurent du cannabis auprès d’un membre de la famille, d’un ami ou d’une connaissance, 22% l’achètent sur le marché noir et 4,6% le cultivent. Les différences notables entre ces deux années viennent de la légalisation puisqu’en 2019, 51,3% des gens disent se procurer du cannabis de façon légal. 44,6% le font auprès de la Société québécoise du cannabis (SQDC) alors que 6,7% se procurent du cannabis légal provenant d’une autre province.(Institut de la statistique du Québec, 2020, p.33)
Bien que la loi fédérale stipule qu’il est possible de posséder et de consommer du cannabis dès 18 ans au Canada, au Québec, ce n’est possible qu’à partir de 21 ans.
Avant 21 ans:
Il est interdit d’acheter, de posséder ou de consommer du cannabis ou de posséder un plant.
À partir de 21 ans :
Il est possible d’acheter, de consommer et de posséder du cannabis.
possession :
Au Canada, il est légal de posséder 30 grammes de cannabis séchés ou l’équivalent.
Pour 1 gramme de cannabis séché | Pour 30 grammes de cannabis séché |
5 grammes de cannabis frais; | 150 grammes de cannabis frais; |
15 grammes de produit comestible; | 450 grammes de produit comestible; |
70 grammes de produit liquide; | 2100 grammes de produit liquide; |
0,25 gramme de concentré (solide ou liquide); | 7,5 grammes de concentré (solide ou liquide); |
1 graine de la plante de cannabis. | 30 graines de la plante de cannabis. |
Les dérivés de cannabis ne s’ajoutent pas aux 30 grammes séchés. Ils sont inclus à l’intérieur de cette quantité.
- établissement de santé ou de services sociaux, services d’une ressource intermédiaire
- résidences privées où sont fournis des services de garde en milieu familial (durant les heures d’ouverture de la garderie)
- centre communautaire, de loisir ou de sport
- locaux de club, association, organismes communautaires
- maisons de soins palliatifs, de soins de longue durée, d’hébergement temporaire ou de cure
- les établissements d’hébergement touristique et les bâtiments d’une pourvoirie
- Casinos, salles de bingo et autres salles de jeux de hasard;
- milieux de travail, à l’exception de ceux situés dans une résidence privée;
- moyens de transport collectif et les autres moyens de transport utilisés dans le cadre d’un travail
- tous autres lieux fermés qui accueillent le public.
Également, il est interdit de fumer du cannabis dans tous les lieux suivants:
- tentes, chapiteaux et autres installations semblables qui accueillent le public;
- terrasses et autres aires extérieures d’une activité commerciale
- terrain et lieu public extérieur
La loi
Il est interdit de conduire tout type de véhicule sous l’influence du cannabis (que ce soit une voiture ou un camion, un véhicule hors route (VTT, motocross, motoneige, etc.) ou un vélo).
Il est également interdit d’avoir la garde ou le contrôle d’un véhicule lorsque l’on a les facultés affaiblies. Il est donc interdit d’être dans son véhicule ou à proximité et d’avoir la possibilité de le mettre en marche.
Limite légale
La limite légale pour la conduite sous l’effet du cannabis est de 2 nanogrammes par millilitre de sang (ng/ml), et encore un individu s’expose à de plus graves accusations s’il atteint 5 nanogrammes par millilitre ou plus. En ce qui concerne la consommation combinée de drogue et d’alcool, il est interdit d’avoir une concentration combinée de 50 mg/100ml d’alcool et de 2,5 ou plus de cannabis dans le sang.
Mais comment savoir quand cette limite est atteinte? On estime qu’une seule bouffée d’un joint pourrait égaler entre 7 et 18 ng/ml dans le sang. C’est donc dire que c’est tolérance zéro pour le cannabis au volant puisque la limite est déjà dépassée même avec une infime quantité de cannabis consommée. Il est donc nécessaire d’attendre que les effets du cannabis se soient complètement estompés avant de prendre la route. Cependant, puisque le THC dans le sang varie selon de nombreuses variables (quantité, concentration en THC, mode de consommation, corpulence, genre, état de fatigue, régularité de la consommation), il est difficile d’estimer le temps exact nécessaire à l’élimination. Néanmoins, la plupart des expert-e-s en la matière s’entendent pour dire que, pour les consommateur/trice-s occassionel-le-s, en 4 à 6h la quantité de THC est redescendue suffisamment pour ne plus plus affecter l’organisme. Néanmoins, certain-e-s expert-es préfèrent y aller de prudence et affirment que l’état de la connaissance scientifique n’est pas suffisamment avancé pour corroborer les estimations de 4 à 6h. Ceux-ci suggèrent plutôt d’attendre 24h avant la conduite automobile afin d’éliminer toutes possibilités d‘être toujours affecté par le cannabis.
Effet du cannabis sur la conduite
Au contraire de l’alcool qui augmente la prise de risque et la témérité, la personne qui consomme du cannabis est davantage consciente de ses limites et redouble de prudence. Elle conduira ainsi plus lentement. Par contre, le temps de réaction de la personne sera tout de même plus lent., les effets du cannabis au volant sont multiples et indésirables. le cannabis au volant multiplie le risque d’avoir un accident mortel par 2. Si le cannabis est mélangé à de l’alcool, il multiplie le risque d’avoir un accident mortel par 14. Il faut savoir que, même à petite dose, le cannabis amène le conducteur à dévier de sa trajectoire. On estime que cette déviation est semblable à celle induite par une quantité d’alcool de 0,5 mg dans le sang.
La personne qui conduit sous l’effet du cannabis :
- Prends plus de temps à réagir
- Est moins attentif à l’environnement
- a de la difficulté à rester en ligne droite
- évalue mal des distances
- a plus de difficulté à prendre des décisions
- a moins de coordination
- a une concentration réduite,
- a une moins bonne mémoire à court terme
- a une perception du temps altérée
IMPORTANT : Certains effets du cannabis peuvent se faire sentir jusqu’à 12h après la consommation.
Conduite avec les facultés affaiblies par le cannabis
Test de dépistage
À ce jour, au Canada, il n’existe aucun test physiologique homologué capable de déterminer sur-le-champ la quantité de THC dans le sang d’une personne. Il existe cependant des tests utilisés par les policier/ère-s pour déterminer si une personne a consommé de la drogue ou non. Il existe deux types de tests présentement utilisés au Canada, soit des test de motricité ou encore des tests salivaires.
Afin de déterminer si une personne a consommé du cannabis, trois tests de motricité seront combinés. le premier test est celui du nystagmus horizontal qui consiste à suivre un crayon du regard afin de déterminer si l’oeil produit un nystagmus, c’est-à-dire un mouvement involontaire et saccadé du globe oculaire. Le second test est celui de la démarche qui consiste à marcher en ligne puis à revenir sur ses pas, toujours en suivant la ligne. Finalement, le troisième test est celui de l’équilibre, qui consiste à se tenir sur un pied en suivant les directives de l’agent-e de police. L’échec de ces tests est suffisant pour mettre un conducteur/trice en état d’arrestation.
Également, l’agent-e de police pourrait faire passer un test salivaire, s’il soupçonne un conducteur d’avoir consommé du cannabis. Ce test permet de détecter la présence de THC dans le sang mais pas d’en déterminer le taux. Par contre, cela sera suffisant pour mettre la personne en état d’arrestation. La personne sera ensuite amenée au poste de poste de police pour y subir d’autres tests physiques ainsi que des prises de sang et d’urine qui indiqueront la présence exacte de substances, dans le sang. Aussi, lors de l’arrestation, la personne verra son permis suspendu pour 90 jours et son véhicule saisi pour 30 jours. Également, la personne devra se soumettre au “programme d’évaluation et de réduction du risque” de la SAAQ, qui consiste à l’évaluation des comportements de conduite d’une personne et/ou à un à plan d’encadrement des comportements afin que celle-ci prouve qu’elle est toujours apte à conserver son permis de conduire[1]. Par ailleurs, si une personne refuse de passer ces tests, celle-ci s’expose à des sanctions plus graves.
À retenir :
Tableau 1 – Sanctions pour conduite avec les facultés affaiblies par le cannabis
Quantité de cannabis présente dans le sang | 1ère infraction | 2ième infraction | 3ème infraction |
2 ng/ml et moins | légal | légal | légal |
entre 2 ng/ml et 5ng/ml de cannabis | amende maximale : 1 000$ | amende maximale : 1 000$ | amende maximale : 1 000$ |
5ng/ml de cannabis | Minimum obligatoire: 1 000$ | Minimum obligatoire: 1 000$ | Minimum obligatoire: 120 jours d’emprisonnement |
Maximum: 10 ans d’emprisonnement | Maximum: 10 ans d’emprisonnement | Maximum: 10 ans d’emprisonnement | |
combinaison alcool et drogue (0,5mg/ml + 2,5ng/ml) | Minimum obligatoire: 1 000$ | Minimum obligatoire: 1 000$ | Minimum obligatoire: 120 jours d’emprisonnement |
Maximum: 10 ans d’emprisonnement | Maximum: 10 ans d’emprisonnement | Maximum: 10 ans d’emprisonnement |
Voici les responsabilités de l’employé-e et de l’employeur-e qui pourrait être en lien avec la consommation de cannabis.
Responsabilités de l’employée-e :
- Exécuter son travail avec prudence afin d’éviter toute blessure
- Exécuter le travail auquel l’employeur peut s’attendre, soit un travail de qualité
- Respecter la politique interne de l’entreprise par rapport à la possession et la consommation de drogue
Responsabilités de l’employeur-e :
- Protéger la santé et la sécurité des employé-e-s.
Il peut donc interdire l’accès à une tâche ou au lieu de travail si cela compromet la sécurité des travailleurs.
Les impacts
La consommation de substances par des travailleur/euse-s de l’entreprise pourrait avoir de nombreux impacts sur le rendement et les dynamiques de travail. C’est également un facteur important de problématiques associées à l’assiduité et à la productivité.
Cela pourrait, entre autres:
- détériorer les relations entre les membres du personnel ainsi que le climat de travail.
- affecter la santé et la sécurité des travailleur/euse-s
- affecter le capital humain de l’entreprise par la perte d’expertise et de contacts
- provoquer davantage d’absentéisme et de roulement de personnel
- baisser la productivité (rendement inférieur jusqu’à 30 %) et/ou la qualité des produits
- atteindre l’image corporative de l’entreprise
- créer des problèmes de santé psychologique chez les travailleur/euse-s
- deux à trois fois plus de risques d’accidents de travail
- trois fois plus de réclamations d’indemnité de maladie que la moyenne
De plus, les gens qui consomment, et ce peu importe la fréquence, sont plus à même de quitter leurs responsabilités.
La responsabilité des employé-e-s
Voyons maintenant ce que cela peut impliquer dans un milieu de travail. Quelles sont les responsabilités de l’employé-e ainsi que celle de l’employeur-e par rapport à la consommation de substance et plus particulièrement de cannabis ?
La responsabilité d’un-e employé-e est de fournir la prestation de travail auquel l’employeur-e est en droit de s’attendre. Il s’agit donc, pour l’employé-e de faire le travail demandé, tout simplement. Par contre, cela implique aussi que la personne salariée se doit faire son travail avec prudence, de façon à assurer la sécurité de tous et toutes.
Dans cette optique, il est important que l’employé-e comprenne les conséquences que la consommation de substances (qu’elles soient médicales et thérapeutiques ou non médicales) peut avoir sur sa sécurité et celle des autres et que la personne suive les directives de sécurité en vigueur sur le lieu de travail.
Dans cette logique, il est de la responsabilité de l’employé-e d’informer son employeur si “une condition médicale ou un traitement” peut affaiblir ses facultés ou sa vigilance.
Il est également de la responsabilité de l’employé-e de signaler à l’employeur toutes circonstances présentant un risque pour les employés ou toute autre personne sur les lieux de travail. Cela signifie que si une personne se rend compte qu’un-e autre employé-e a les facultés affaiblies, cette dernière est dans l’obligation de le dire à l’employeur-e.
L’employé-e doit également respecter la politique de l’entreprise quant à l’usage et à la possession de drogues ou d’alcool.
Responsabilité de l’entreprise/des employeur-e-s
Les responsabilités de l’employeur-e sont de veiller à la santé et à la sécurité de tous ses employé-e-s sur le lieu de travail. Cela peut donc vouloir dire d’interdire l’accès à une tâche ou à un lieu à un employé si celui-ci a les facultés affaiblies.
L’employeur-e doit également:
- remédier aux risques physiques et psychologiques propres à leur milieu de travail, notamment les situations liées aux facultés affaiblies;
- travailler avec les représentants des employés pour élaborer, mettre en œuvre et évaluer un programme de prévention des risques afin de surveiller et de prévenir ces risques;
- inclure des politiques sur la consommation de drogues et d’alcool et sur les facultés affaiblies dans leur programme de prévention des risques lorsque la consommation de cannabis ou d’autres substances pouvant affaiblir les facultés présente un danger.” Cela signifie donc qu’un-e employeur doit encadrer l’usage du cannabis voir l’interdire complètement par le biais d’une politique encadrant la consommation de drogue et d’alcool.
Politique encadrant la consommation de drogue et d’alcool
L’adoption d’une politique à l’égard de la consommation d’alcool, de drogues est un devoir qui incombe à l’employeur dans l’optique où la consommation de certain-e-s employé-e-s pourrait mettre en péril la sécurité de toutes et tous. Par ailleurs, “en matière de santé et sécurité au travail, pour présenter une défense à une plainte pénale ou des accusations criminelles, l’existence et l’application d’une telle politique sont essentielles.”
Qu’est-ce qu’une politique encadrant la consommation de drogue et d’alcool doit inclure
Une politique d’entreprise concernant la prise de substance doit comprendre:
- la vision et la position de l’entreprise face aux diverses substances
- la tolérance ou l’interdiction pour les diverses substances
- s’il y a tolérance:
- les limites incluant le seuil maximal
- possession en milieu de travail
- les limites de la tolérance
- la distinction entre cannabis thérapeutique et récréatif
- les moyens d’application et les façons de déployer la politique
- les sanctions et les gradations
Il est également important que la politique couvre tous les modes de consommation.
Bien sûr les employé-es et employeur-es ont des responsabilités, mais ont aussi des droits. Quels sont-ils?
En vertu de laLoi canadienne sur les droits de la personne, il est interdit pour les employeur-e-s de discriminer une personne à cause d’une dépendance.
“Les employeurs ont l’obligation de prendre des mesures d’adaptation, à moins qu’elles ne constituent une contrainte excessive, pour un employé ayant déclaré avoir une maladie, une blessure ou une incapacité, ce qui comprend la dépendance aux substances et les autorisations d’un médecin permettant la consommation de cannabis à des fins médicales.”
Consommation de cannabis
Les formes du cannabis
On retrouve le cannabis sous diverses formes :
- Frais
- Séché
- Comestible : Intégré à l’intérieur d’un breuvage ou d’un aliment
- Sous forme de concentré (huile, teinture, beurre, etc.)
- Sous forme de produits cutanés
Il est à noter que la forme de la consommation influence le temps de réaction et d’effet. Vous trouverez les informations dans la section Les effets du cannabis.
Cannabis comestible
On parle de cannabis comestible lorsque du cannabis a été intégré à un produit alimentaire.
Les formes les plus communes de cannabis comestible sont les boissons, les tisanes, les bonbons, les gâteaux, etc.
Puisque, l’absorption du THC se fait par le système digestif, les effets commencent à se faire sentir lorsque l’organisme commence à métaboliser ce qui est contenu dans l’estomac. Cela peut donc prendre entre 30 min à 2h. Le plein effet peut prendre jusqu’à 4h.
De plus, il faut savoir que les effets du cannabis comestible sont généralement plus globaux et peuvent durer beaucoup plus longtemps.
Il est nécessaire d’être prudent lorsque l’on consomme du cannabis comestible puisque les effets sont différents et plus longs à se faire ressentir. Également, les surdoses involontaires sont plus fréquentes.
Quelques précautions s’imposent :
Si l’on consomme du cannabis comestible pour la première fois, on commence par une petite quantité.
Afin d’éviter les surdoses involontaires, attendez de ressentir les effets du cannabis avant d’en reprendre.
Si l’on prépare des produits de cannabis comestibles chez soi, on s’assure de connaître la teneur en THC de notre recette.
Tu ne veux pas que ton chien tombe dessus.
ATTENTION : Si l’on consomme du cannabis comestible, il est important de le ranger en lieu sûr dès que l’on a terminé de l’utiliser. Il doit être inaccessible aux enfants et aux animaux et être bien identifié.
Bien que les surdoses sont rares avec le cannabis, chez les enfants et les animaux cela arrive couramment lorsqu’il est ingéré de façon accidentelle.
VIDÉO :https://www.youtube.com/watch?v=cFsSZ_K5z04&feature=emb_title
Les effets du cannabis
Les effets du cannabis se font normalement ressentir rapidement s’il est fumé et beaucoup plus tardivement s’il est ingéré.
De plus, les effets du cannabis peuvent durer jusqu’à 12h et certains effets, notamment sur la mémoire, peuvent durer jusqu’à 24h.
Tableau 2 – durée des effets selon le mode de consommation
|
Inhalé (fumé) |
ingéré |
Apparitions des effets |
90 secondes à 5 minutes |
30 à 90 minutes |
Effets maximum |
15 à 30 minutes |
2 à 3 heures |
Durée des effets |
2 à 3 heures |
4 à 12 heures |
Effets recherchés :
Généralement, lorsque l’on consomme du cannabis, on recherche les effets positifs suivants :
- Euphorie ou excitation
- hilarité
- Bien-être
- Détente
- Relaxation
Il est également possible de ressentir les effets suivants :
- yeux rouges
- bouche sèche
- perceptions altérées
- Altération de la mémoire à court terme
- augmentation de l’appétit
- moins grande capacité à résoudre des problèmes
- diminution de l’attention
- libido plus forte ou plus faible
- perception du temps différente
- faible coordination
- Pensée fragmentée
Bien que l’on consomme du cannabis pour les effets positifs, il est possible de ressentir des effets négatifs.
- Augmentation du rythme cardiaque
- Anxiété, peur ou panique
- Confusion
- Délires
- Paranoïa
De plus, il est à noter que l’on peut constater deux phases aux effets du THC :
La première phase est le « high » elle-même. Il s’agit du moment où la sensation de bien-être et de relaxation est au maximum. Il s’agit normalement du moment où l’on vit les effets recherchés.
La deuxième phase est ce qu’on appelle le « down ». C’est lorsque les effets recherchés s’estompent. On peut alors vivre :
- un état de torpeur
- une diminution de l’attention et concentration
- une diminution de la mémoire à court ou moyen terme
- un affaiblissement des réflexes et du temps de réaction
- une baisse de la capacité à accomplir certaines tâches complexes
Bad trip et surdose
Il est important de distinguer la différence entre le badtrip et la surdose.
Badtrip
Le badtrip une mauvaise réaction à la prise de substance. Cela est dû à une intoxication du cerveau. Il s’agit d’un état passager de déconnexion avec la réalité qui peut s’accompagner d’un état psychotique. Bien que cela puisse être réellement inquiétant, ce n’est pas dangereux au point de vue physiologique pour autant.
Les effets du badtrip peuvent être :
- Anxiété
- Désorientation
- Confusion
- Crise d’angoisse ou de panique
- Délire
- Hallucinations visuelles ou auditives
- Tremblements
- Palpitations cardiaques
Lors d’un badtrip, il est important de rassurer la personne et de l’aider à se calmer. Il est important de garder la personne dans un environnement calme et sans stimuli (sans bruit ou lumière, sans musique ou télévision, par exemple). La personne peut aussi prendre une collation sucrée.
Surdose
La surdose (overdose ) est le fait d’avoir trop consommé ou consommé une drogue trop forte.
Certaines surdoses de drogues peuvent être mortelles. Ce n’est heureusement pas le cas du cannabis. En effet, celui-ci n’a pas d’impact sur les fonctions vitales (cœur, poumon, etc).
Effet de la surdose:
- Faiblesses et étourdissement
- Pâleur
- Nausée
- Tremblement
- frissons
- vomissement
- confusion ou désorientation
- paranoïa
- perte de contact avec la réalité
- somnolence
En cas de surdose, contactez les services d’urgence si cela vous inquiète.
Cannabis de synthèse: ce n’est pas du cannabis.
Le cannabis de synthèse (aussi appelé Spice, Yucatan fire, Atomic bomb, K2, etc) est un produit qui n’a rien à voir avec la plante. Les effets sont beaucoup plus forts, plus dangereux et plus addictifs.
Lorsque l’on consomme du cannabis de synthèse, cela peut engendrer les effets suivants :
- Paranoïa
- Hallucination et Désorientation
- Crises de panique
- Pensées suicidaires
- Comportements violents
- Convulsions
- Battements du cœur anormal ou palpitations
- Sueurs
- Trouble de la parole
- Pertes d’équilibre
- Vomissements
- Évanouissements
- Paniques respiratoires
- Hémorragies des oreilles et des yeux
- Défaillance des reins
- Dommages permanents à la personnalité et à la mémoire
Les cas de surdoses, de coma et de décès sont courants.
Consommation à l’adolescence
Cette section est en rédaction! Revenez bientôt!
Consommation et maternité
Il est reconnu que le THC durant la grossesse et l’allaitement a une incidence sur le développement de l’enfant. Bien que les effets puissent être subtils, ils sont tout de même non-négligeables. Ces effets peuvent se percevoir des années plus tard sur le comportement de l’enfant, et ce, à diverses étapes du développement.
Avant la grossesse
Il est à noter que la consommation régulière de cannabis peut affecter la fertilité. Cela peut affecter la capacité de devenir enceinte, le cycle menstruel et l’ovulation ainsi que la qualité et la quantité du sperme et des spermatozoïdes.
Durant la grossesse
Il faut savoir que le THC traverse la barrière du placenta. Bien qu’il est impossible de savoir à partir de quelle quantité le cannabis peut être néfaste pour le foetus, il est tout de même reconnu que cela peut avoir une incidence négative non négligeable. La recommandation est donc de ne pas consommer de cannabis durant la grossesse.
Le cannabis peut causer plusieurs problématiques pour l’enfant à naître s’il est consommé durant la grossesse :
- mortalité fœtale et périnatale
- naissances prématurées
- faibles poids à la naissance
- retard de croissance
La consommation régulière de cannabis durant la grossesse peut causer de nombreux problèmes chez l’enfant tels que:
- retard mental
- trouble de comportement
- hyperactivité
- problème de concentration et mémoire
- risque accru d’avoir des problèmes de toxicomanie dans le futur
Par exemple, entre 0 et 3 ans cela peut causer, pour l’enfant:
- des difficultés à se calmer
- des sursauts exagérés
- des problèmes de sommeil
Entre 3 et 6 ans, cela peut causer:
- une moins bonne mémoire
- plus d’impulsivité
- des problèmes d’attention
- une difficulté à comprendre et à suivre des consignes
Entre 6 et 10 ans, cela peut causer:
- plus d’hyperactivité et d’impulsivité
- des difficultés d’apprentissage
- des symptômes d’anxiété et de dépression
- une prise de décision plus difficile
- des problèmes d’attention
Entre 14 et 18 ans, cela peut causer:
- des difficultés scolaires
- des problèmes de délinquances
- des problèmes de dépendances
- des problèmes persistants d’hyperactivité, d’impulsivité et d’attention
allaitement:
Une étude de 2013, du Obstetrics and Gynecology démontre qu’environ 2,5% du THC absorbé par l’organisme de la mère se retrouve dans le lait maternel. De plus, on note que la plus haute concentration de THC dans le lait maternel s’y retrouve 1 heure après la consommation. Par contre, pour l’instant, il n’est pas possible de savoir quelle quantité de THC est néfaste ou problématique pour l’enfant. La recommandation est donc d’éviter de consommer du cannabis durant l’allaitement ou à tout le moins d’attendre un minimum de 24 heures après la consommation avant d’allaiter ou de tirer son lait.
Par ailleurs, certaines études suggèrent que l’exposition du nouveau-né à la fumée secondaire du cannabis augmente les risques de mort subite du nourrisson.2√
Consommation et santé mentale
Les individus ayant des antécédents familiaux de santé mentale (tel que psychose, schizophrénie et trouble anxieux) devraient s’abstenir de consommer du cannabis puisque cela augmente le risque de développer ces problématiques. Également, les personnes qui commencent à consommer à un jeune âge ou qui consomment quotidiennement sont plus à risque de développer des problématiques de santé mentale.
Effets sur la santé
Le cannabis n’est pas sans effets sur la santé.
Effets à court terme
Les effets à court terme peuvent être :
- Confusion
- Fatigue
- Modification subtile de la mémoire et de la capacité d’attention et de concentration
- Anxiété, peur ou panique
- Crises psychotiques : paranoïa, délires, hallucinations
- Trouble de l’humeur
- Vaisseaux sanguins altérés
- Baisse ou hausse de la pression artérielle pouvant représenter un danger pour les personnes atteintes de problèmes cardiaques.
Effets à long terme
À long terme, cela peut causer :
- Troubles pulmonaires
- Bronchites chroniques
- Cancers des voies respiratoires
- Toux chroniques
- Accumulation de mucus dans la gorge
- Baisse de la motivation
- Risque légèrement accru de stérilité féminine.
- Diminution de la production de testostérone.
- Anomalie au niveau des spermatozoïdes
- Augmentation de l’incidence des crises cardiaques
- Dommage à la mémoire, à la concentration et à l’intelligence
- Dépendance psychologique
- Accoutumance et tolérance
Dépendance
Peut-on être dépendant-e au cannabis?
Tel que défini plus haut, la dépendance, c’est l’acte de ne pas pouvoir arrêter un comportement. Ce comportement doit être quotidien et s’étirer dans le temps. Il est donc possible, suivant cette définition simple d’être dépendant au cannabis. On estime qu’environ 9,1% des consommateur/trice-s de cannabis développeront un trouble de l’usage du cannabis, c’est-à-dire une surconsommation ou une dépendance au cannabis. Bien que cela puisse paraître beaucoup, c’est un peu moins que pour l’alcool, substance pour laquelle on compte près de 11% de dépendance. Dans le cas spécifique du cannabis, la dépendance physique est plutôt faible. Seul 5 à 10% des consommateur/trice-s auront des symptômes physiques. Chez les gens qui consomment du cannabis, ce sont plutôt les symptômes psychologiques qui se manifestent fortement.
Dans le cas du cannabis, c’est le THC présent dans le cannabis qui augmente la dopamine (l’hormone de la récompense et du plaisir que sécrète le cerveau) et qui incite alors les gens à consommer davantage.
Comment se manifeste la dépendance au cannabis?
On dira qu’il y a une dépendance au cannabis lorsque l’on peut noter des comportements problématiques quant à la consommation d’une personne sur une période de 12 mois ou plus. Les comportements problématiques sont : une consommation fréquente, de grande quantité, sur une période plus longue que voulue ou prévue, une incapacité à limiter sa consommation, l’abandon de ses responsabilités et le renoncement à des activités de loisir ou récréatives.
Peut-on consommer tous les jours sans être dépendant-e?
Oui, à condition de pouvoir arrêter quand l’on veut! Par contre, une personne qui consomme tout les jours a un risque de dépendance situé entre 25% à 50%. De plus, il faut noter que la consommation quotidienne de cannabis est associée à un plus haut risque de suicide, de dépression, et de trouble anxieux.
[1 https://ici.radio-canada.ca/tele/decouverte/2016-2017/segments/reportage/16525/cannabis-conduite
[2] Société québécoise du Cannabis. Ce qu’il faut savoir sur le cannabis.
Consommation responsable
5 règles de la consommation responsable
Première règle
On s’assure d’être dans un bon état psychologique et physique. Il est important d’être reposé, d’avoir bien mangé et d’être dans un état émotif positif. Si l’on se sent déprimé ou triste, il est mieux de s’abstenir de consommer puisque le cannabis peut avoir des effets négatifs lorsque l’on est dans un état psychique fragile.
Deuxième règle
On s’abstient de consommer dans des contextes nécessitant de la concentration et de l’attention tel que l’école, le travail ou la conduite d’un véhicule, par exemple.
Troisième règle
On consomme de façon modérée et sporadique pour réduire le risque de développer une dépendance. On s’assure donc que la fréquence de consommation et les doses absorbées restent faibles.
Quatrième règle
Ne pas mélanger les consommations. Mélanger le cannabis avec de l’alcool ou d’autres drogues peut provoquer des effets incertains. Également, il peut y avoir des interactions entre le cannabis et les médicaments sous ordonnance ou en vente libre. Renseignez-vous auprès de votre médecin ou de votre pharmacien.
Cinquième règle
On range notre cannabis en lieu sûr, à l’abri des enfants et des animaux. On s’assure de bien identifier le contenant afin qu’il n’y aucune confusion possible, et ce, particulièrement dans le cas des produits de cannabis transformés.
Consommation d’alcool et de cannabis
Mélanger alcool et cannabis ouvre la porte à des effets incertains. Puisque l’alcool est un vasodilatateur, une toute petite quantité d’alcool augmente considérablement l’absorption du THC et donc les effets du cannabis. Ainsi, si l’on doit consommer les deux substances, il est préférable de consommer d’abord du cannabis et ensuite de l’alcool afin de limiter les effets indésirables possibles. De plus, il est à noter que le cannabis est anti-vomitif, ce qui peut empêcher le corps de se libérer lors d’une intoxication à l’alcool.
Vous êtes curieux?
Nous vous proposons quelques liens et lectures afin d’en apprendre davantage sur le sujet. De plus, visitez nos services afin de voir nos ateliers en lien avec cette thématique. Vous êtes parent ? Nous avons des informations spécialement préparées pour vous.
Liens utiles
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Section parents
Cette section aura bientôt des conseils spécifiques au thème de cette page. En attendant, prenez un moment pour lire ces conseils généraux sur la communication Parents/Enfants.
Être parent d’un adolescent…
L’adolescence n’est pas toujours une période facile autant pour les adolescents eux-mêmes que pour leurs parents. Il est possible que vous ayez des craintes ou des peurs pour votre enfant qui grandit, qui fait peut-être des expériences ou qui consomme de façon régulière.
Plusieurs sources d’inquiétudes pour les parents peuvent survenir au cours des années, comme le passage du primaire au secondaire, le début des relations sexuelles, l’exploration de la consommation ou le goût de vivre des sensations fortes.
Si vous vous sentez dépassé par les événements, n’hésitez pas à demander de l’aide à un professionnel, que ce soit pour parler avec l’éducateur qui suit votre enfant ou à un intervenant du CLSC. Ces derniers seront en mesure de vous aider à trouver des façons adéquates pour suivre l’évolution de votre jeune et pour l’accompagner dans son développement, sans vous oublier, comme personne, comme parent, dans tout ce processus.
Vous pouvez également lire nos quelques conseils rapides afin de vous aider à faire face aux diverses situations.
- Ouvrir le dialogue
Bien qu’il ne soit pas toujours évident d’entrer en contact réel avec son adolescent, il est important de lui manifester votre intérêt pour lui et pour ce qu’il vit. De cette façon, il sentira de l’ouverture de votre côté. Il vous parlera plus facilement s’il a envie de se confier. De plus, lorsque vous lui parlez, affirmez votre opinion sans pour autant juger la sienne ni condamner ses comportements. Faites-lui part de vos inquiétudes, sans lui faire de reproches. - Établir des règles
L’adolescence est une période d’exploration et de quête d’autonomie. Cela ne veut pas dire qu’il faut abolir toutes les règles. Pour que tous les membres de la famille se sentent bien, il doit y avoir des règles et elles doivent être appliquées. Convenez des règles avec votre enfant et des conséquences en cas de bris de celles-ci. Il se sentira impliqué dans le fonctionnement de la maisonnée et dans son éducation. - Être attentif aux changements d’attitudes et de comportements
Quand les attitudes et les comportements d’un enfant ou d’un adolescent changent rapidement, on peut se douter que quelque chose ne va pas. Lui parler calmement en lui reflétant son comportement des derniers jours pourrait le pousser à s’ouvrir. - Incitez votre jeune à utiliser les ressources disponibles
Il est possible que votre jeune n’ait pas envie de se confier à vous. Vous pouvez toutefois lui mentionner qu’il existe d’autres ressources qu’il pourrait consulter, par exemple l’intervenant de son école, un autre adulte de confiance ou encore les lignes d’écoute. Vous pouvez également lui suggérer quelques sites web fiables, où l’information est juste et pertinente (voir la section Liens utiles).
Nous vous suggérons aussi de lire nos Capsules Parents qui paraissent plusieurs fois par année dans le journal Le Clairon de Saint-Hyacinthe et que vous pouvez retrouver dans notre fil d’actualité.
Ateliers scolaires
Secondaire
Étudiant-e en herbe
Public cible :
Secondaire 3 à 5
Durée :
1 heure à 1h15
Objectif :
En construction
Description :
En construction
Grand public – projet cannabis
Le projet cannabis est un projet d’information, de sensibilisation, de prévention et d’intervention en lien avec le cannabis. Il s’agit d’une collaboration entre Satellite et le Centre d’intervention jeunesse des maskoutains.
Les objectifs du projet cannabis sont de sensibiliser, de façon neutre, la population de 12 à 99 ans de la ville de Saint-Hyacinthe, ainsi que les institutions, les organismes et les ressources aux enjeux et aux impacts de la consommation de cannabis. Nous offrons à la fois des services de prévention pour les groupes que du soutien individuel.
Communiquez avec nous pour de plus amples informations, ou pour du soutien.
450-888-2596
prévention
service sur mesure
Public cible :
12-99 ans
Durée :
sur mesure
Objectif :
sensibiliser et informer la population sur la substance et les enjeux liés à celle-ci.
Description :
Selon vos besoins.
Cela pourrait être: kiosque, conférence, matériel informatif, discussion informative, etc.
Intervention
soutien individuel
Public cible :
12-99 ans
Durée :
sur mesure
Objectif :
Soutenir les consommateur/trice-s et leur proches afin de réduire les risques liés à la consommation de substance.
Description :
Le soutien peut s’effectuer autant par téléphone que par courriel.
appels téléphoniques confidentiels: 450-888-2596
courriel : projet.cannabis@gmail.com
450 888 -2572
Appelez-nous pour plus d’information
515, avenue Robert
saint-Hyacinthe Qc J2S 4L7