Chers parents, l’année scolaire est bel et bien amorcée. Il est possible que votre enfant ou votre adolescent présente déjà des résistances à aller à l’école ou à faire ses devoirs. Certains n’y trouvent pas d’intérêt alors que d’autres rencontrent des difficultés à assimiler les notions. En effet, l’école ce n’est pas toujours une partie de plaisir! En tant que parents, nous voulons voir notre enfant réussir à l’école, car nous sommes à même de mesurer la valeur des apprentissages qui y sont enseignés. Toutefois, les difficultés auxquelles nos enfants font face peuvent nous décourager ou nous mettre en colère. Il devient alors difficile d’être aidant pour notre progéniture alors que nous-mêmes semblons avoir perdu confiance en son potentiel. La façon dont l’enfant pense qu’on le perçoit influence sa perception de lui-même. Ainsi, si nous avons l’impression qu’il est lâche, car il s’applique peu, il se dira à son tour qu’il n’est pas capable et que ça fait parti de sa personnalité d’être lâche. Les enfants et les adolescents forgent leur identité. Les reflets que nous leur envoyons sont donc d’une importance capitale. N’oublions pas que les enfants accordent la plus grande valeur au jugement de leurs parents. Leur renvoyer une image positive d’eux-mêmes serait donc bénéfique pour leur estime personnelle, ce qui influencera à son tour sa motivation et sa persévérance.
Malgré cela, comment se fait-il que votre ado ne soit pas plus concentré sur ses études? Est-ce par manque d’intérêt pour ce qui lui est enseigné? Parce qu’il ne s’entend pas avec ses professeurs? Parce qu’il a d’autres soucis dans sa vie? Toutes ses options sont possibles et valables. J’ai eu la chance dernièrement d’assister à une conférence de madame Danie Beaulieu, qui pratique la thérapie d’impact. Cette dernière soutenait que l’adolescence est une période si intense en changements, qu’il est normal que l’attention de notre ado ne se situe pas toujours au niveau de l’apprentissage de connaissances. Elle a raison. Il est difficile de grandir, de découvrir sa personnalité, de vivre des sensations et des émotions nouvelles et intenses plusieurs fois par jour, en même temps, tout en étant concentré sur ses études. Il en est de même pour nous, adulte. Par exemple, pensez à ce que vous ressentiez la première fois que vous avez laissé votre enfant à la garderie. Plusieurs d’entre vous ont probablement vécu du stress, de l’inquiétude et ont sûrement pensé plusieurs fois dans la journée à ce que pouvait faire leur enfant. Étiez-vous aussi concentré au travail cette journée-là? Non, il en aurait été difficile, car votre esprit était occupé à gérer vos émotions. Pour les enfants et les adolescents, c’est la même chose. Ils ne peuvent être productifs si leur esprit est ailleurs, d’où l’importance d’accorder du temps au bien-être psychologique.
Par contre, l’esprit tranquille ne signifie pas automatiquement une rétention de l’information. Il y a différentes façons d’apprendre. À l’école, l’apprentissage passe beaucoup par les mots. À la maison aussi d’ailleurs. Combien de fois avez-vous répétez à votre jeune de ranger ses vêtements sans que rien ne s’effectue? Vous lui répétez et répétez, mais toujours rien. L’apprentissage passe beaucoup plus facilement par les yeux que par les mots et encore plus quand s’est fait dans le plaisir que par des reproches. Tentez donc de faire passer vos messages par des gestes ou des images amusantes plutôt que par des paroles réprobatrices, ainsi vont les conseils de Danie Beaulieu. Même chose pour les notions académiques, aidez votre enfant ou votre adolescent à faire ses devoirs en lui faisant bouger des objets, en lui montrant des images pleines de sens, en utilisant son corps. La mémoire kinesthésique peut être tout aussi efficace et même plus que la mémoire visuelle ou auditive. Il est fort possible que votre jeune prenne goût à l’étude puisque ce sera devenu un moment agréable entre vous et lui. En conclusion, je vous invite à vous renseigner davantage sur la méthode des techniques d’impact de Danie Beaulieu et à les essayer avec vos enfants. Vous augmenterez l’efficacité de vos interventions et ainsi vous économiserez du temps et de l’énergie.
Gabrielle Lemonde
Intervenante et agente de prévention
Satellite, Organisme en prévention des dépendances